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Les diététistes du Canada appuient une déclaration de consensus internationale visant à contrer la stigmatisation à l’égard du poids

Alors qu’on amorce le Mois de la nutrition, j’ai profité de l’occasion pour me demander comment les choses changent au sein de notre profession. Parfois, le changement peut nous sembler lent, voire trop lent. Cependant, j’ai constaté récemment que des changements importants peuvent se produire relativement rapidement, lorsque nous faisons front commun en tant que communauté de diététistes prêts à défendre les causes qui nous sont chères.
 
Cette semaine, Les diététistes du Canada ont convenu d’appuyer une déclaration de consensus internationale et un Engagement connexe à éradiquer la stigmatisation à l’égard du poids. Lorsque vous lirez la déclaration, il est possible que vous ne soyez pas entièrement d’accord avec tout ce qu’elle contient. Toutefois, d’après les nombreuses conversations que j’ai eues avec vous, et à la lumière du dialogue respectueux dont j’ai été témoin et de tout ce que vous aviez collectivement à dire à ce sujet, il est évident que les diététistes reconnaissent que la stigmatisation à l’égard du poids existe bel et bien dans les soins de santé, qu’elle est nuisible et que nous devons travailler ensemble pour la réduire.
 
Or, pour changer, il faut réfléchir et se responsabiliser. À cet égard, presque chacune et chacun d’entre nous, à titre de diététiste, mais également collectivement en tant qu’organisation, avons contribué à la stigmatisation à l’égard du poids. Voici un exemple concret pour moi. Lors de mon tout premier Mois de la nutrition, en 1988, le thème était « Le poids santé en 1988 ». À l’époque, les diététistes ne réalisaient pas qu’une campagne établissant un lien direct entre la saine alimentation, l’exercice et le poids corporel était problématique. Mais en posant un œil critique sur la campagne, 32 ans plus tard, il est facile de voir que cette campagne axée sur la responsabilité individuelle, était en fait stigmatisante.
 
Alors que les conversations dans nos réseaux, les occasions de développement professionnel, notamment au congrès national, les lectures et l’application de la recherche, comme celle résumée dans le document d’information de PEN sur la stigmatisation et les préjugés à l’égard du poids nous aident à approfondir notre compréhension de cet enjeu, nous sommes tous d’accord pour affirmer que nos clients, nos patients et nos communautés devraient avoir droit à des soins respectueux et exempts de stigmatisation. Il est par conséquent essentiel de poursuivre ces conversations au sein de nos divers domaines de pratique afin de pouvoir atteindre cet objectif collectif.
 
Les préjugés sont complexes : il est si facile de voir quand d’autres en ont, mais c’est difficile d’être conscient des nôtres. En tant que professionnels, nous devons réfléchir à nos propres préjugés et voir comment ils pourraient avoir un impact négatif sur notre pratique et nos perspectives. Et nous devons également appuyer nos collègues à mesure qu’ils cheminent pour faire de même. Le Mois de la nutrition est le moment idéal pour ce type de réflexion. Nous avons parfois l’impression que le changement se produit lentement, mais lorsque nous nous réunissons en tant que communauté, nous pouvons faire de grands progrès au nom de la profession.
 
Comme toujours, n’hésitez pas à me partager vos réflexions! Écrivez-moi ici



Nathalie Savoie, Directrice générale - Les diététistes du Canada
 
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